« Une véranda? Pour quoi faire? Il y fait trop chaud en été et trop froid en hiver! » Il n’est en effet pas rare que la véranda doive essuyer ce type de critique. Il existe pourtant une solution : la véranda bioclimatique. Explications.
S’il y a quelques années encore les vérandas étaient presque exclusivement vouées à être utilisées comme salon d’été, aujourd’hui, les codes ont grandement été bousculés. À l’heure actuelle, la véranda est considérée comme une pièce à vivre, au même titre que les autres pièces d’habitation. En effet, il n’est désormais plus rare d’y retrouver des cuisines, des salles de jeux et même des chambres!
Cependant, nombreux sont encore ceux qui ne passent pas le pas de la construction d’une véranda en raison des problèmes thermiques auxquelles elles font face. Certaines vérandas, en effet, peuvent être assimilées à de vrais fours une fois que le mercure commence à grimper, l’effet de serre n’y étant pas innocent… En hiver, par contre, c’est l’effet inverse. Les surfaces vitrées permettent au froid de s’insérer à l’intérieure de la pièce, la rendant presque impossible à chauffer… Pour contrer ces problèmes, la véranda bioclimatique vient à la rescousse!
Véranda bioclimatique, qu’est-ce que c’est?
Selon le Larousse, le terme bioclimatique se rapport à « un habitat dans lequel la climatisation est réalisée en tirant le meilleur parti du rayonnement solaire et de la circulation naturelle de l’air. » Ce terme ne s’applique donc pas uniquement aux vérandas mais, de manière plus générale, à l’ensemble des constructions.
Une véranda est donc dite bioclimatique à partir du moment où elle parvient à gérer la température et la circulation de l’air de la plus naturelle des façons possible, rendant son utilisation aussi agréable en cas de températures chaudes ou froides.
Dans la pratique…
Pour y parvenir, plusieurs mesures :
- Faites une croix sur le double vitrage : le vitrage étant un matériau peu isolant, il vous faudra, au minimum, opter pour du triple vitrage. Les vitres à action renforcée (l’air coincé dans la structure est remplacé par du gaz) peuvent également être employées, leurs qualités isolantes et trois fois supérieure aux vitre à simple vitrage. Les vitres à contrôle solaire constituent une option supplémentaire. Un traitement spécifique permet à ce type de vitre de stopper la transmission des ondes infrarouges et ultraviolettes, permettant du même coup de réduire l’apport de chaleur.
- Isoler la toiture : le toit d’une véranda, tout comme celui d’une maison traditionnelle, est responsable de 25 à 30% des déperditions de chaleur. Placer un isolant extérieur par dessus votre toiture devrait solutionner ce problème.
- Bien choisir les matériaux : privilégier les murs en parpaings ou en terre cuite, plus aptes à capter la chaleur.
- Installation d’un système de ventilation : afin que la chaleur ne stagne pas dans votre véranda, optez pour un système de ventilation.
- Disposer la véranda de manière optimale : l’orientation de la véranda joue un rôle prépondérant. Il vous faudra y penser au préalable et placer cette dernière afin qu’elle puisse capter les rayonnements du soleil les jours d’hiver.
L’ensemble de ces mesures devraient contribuer à réduire de moitié vos dépenses énergétiques liées à votre véranda. Des petits efforts aux grandes conséquences, donc 😉