Alors que les grands magazines sont présentés sur le déclin, à l’ère du tout digital et de l’avènement du web, on constate que ce n’est pas si simple, et que les principaux titres de la presse arrivent à encore se démarquer, d’autant plus en période d’élections. Le point sur la question
Les élections, une bénédiction pour les quotidiens en France
C’est un fait qui est souvent mis en avant par les grands journaux, quel que soit leur bord politique: les périodes électorales, encore plus durant les élections présidentielles, sont bénéfiques à la vente de journaux. Des quotidiens comme Le Point, ou même Challenges, connaissent toujours des belles hausses de vente pendant ces semaines de campagne, avec une envolée à l’approche des scrutins.
Et les magazines et hebdomadaires comme L’Express, ou Le Nouvel Economiste ne sont pas en reste, car ils surfent également sur ce surcroît d’intérêt des français pour la politique, véritable aubaine pour un secteur généralement en crise face à une reconversion complexe vis-à-vis de la toile. De quoi permettre aussi de mettre un coup de boost aux abonnements magazines en ligne, bien qu’en général, ces envolées du chiffre d’affaires sont plutôt des hausses occasionnelles.
Une mise en lumière sur les magazines francophones
Il est évident qu’on ne réfléchit pas forcément aux médias étrangers, les élections de notre Président ont cette spécificités de profiter aussi à nos voisins européens. Pas uniquement parce que les résidents belges ou suisses apprécient la politique française ou l’élection de notre Président, mais à cause d’un vide juridique qui en surprend plus d’un.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce qui est vrai pour les journaux dans l’hexagone, l’est aussi pour les journaux francophones, dont les suisses et les belges, mais pour des raisons différentes. On remarque visiblement que les magazines francophones, et en majeure partie leurs sites Internet connaissent des affluences énormes lors des journées de vote, dans la mesure où ils ne sont pas tenus de ne pas communiquer les résultats du scrutin avant 20h, et que tous les internautes se dirigent sur ces sites pour avoir les résultats en avance.
Une « étrangeté » juridique qui fait bien entendu le bonheur de nos voisins belges et suisses, et qui prouve que toute la presse peut tout à fait profiter de ces élections, qu’elle soit en France, à l’étranger, papier ou sur Internet.
Maintenant, reste à déterminer combien d’années encore cette « situation » va perdurer. Après avoir mis en garde les propriétaires d’un compte Twitter qui voulaient donner les résultats avant l’heure, la loi française peut-elle agir de la même sorte avec nos voisins belges et suisses, ou cela va-t-il aboutir à une adaptation de la loi en vigueur concernant la façon de divulguer les résultats ? Affaire à suivre…
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