C’est bien connu, à une certaine époque, les égouts étaient à ciel ouvert dans les rues d’à peu près toutes les villes d’Europe. Aujourd’hui, heureusement, les choses ont bien changé. Découvrons comment cette évolution s’est déroulée dans la ville de Bruxelles.
Des eaux usées au beau milieu des rues
Eaux de cuisine, eaux usées, eaux de nettoyage, … Tout y passait. Au milieu des rues ruisselaient les eaux usées des habitants, laissant bien évidemment une odeur nauséabonde à travers la ville.
Ces eaux étaient simplement « évacuées » grâce aux pentes des routes. Nous ajoutons des guillemets car, bien évidemment, les pentes ne sont pas infinies: à certains endroits, les eaux sales étaient stagnantes.
Dès lors, on comprend tout de suite que les personnes de « qualité » vivaient sur les hauteurs de Bruxelles, là où il n’y avait guère d’eau stagnante.
La Senne, cette rivière oubliée
Toutes ces eaux usées étaient tout de même rejetées quelque part: dans la Senne. Cette petite rivière bruxelloise n’avait rien demandé à personne. Et pourtant, c’est là que toutes les eaux usées et les déchets étaient versés à l’époque. Une immense décharge à ciel ouvert, en quelque sorte.
Une eau polluée, sale et grasse, pleine de détritus et divers déchets venant des habitants mais aussi des industries aux alentours.
Cerise sur le gâteau, la Senne était parfois sujette à des débordements. Rues, caves et rez-de-chaussée étaient régulièrement inondés à cause des fortes pluies.
Hygiène et épidémies
Peste, choléra et autres maladies terribles se sont répandues dans la ville, tuant des milliers de personnes. On fait tout de suite le rapport entre ces maladies et l’hygiène déplorable de l’époque, liée bien entendu à l’égout en plein air.
Des mesures sont prises et des travaux entrepris: il faut recouvrir la Senne! 4 ans et demi plus tard, la Senne est recouverte.
Les années passent et les travaux dans les égouts sont de plus en plus élaborés pour constituer, aujourd’hui, une véritable ville souterraine sous la ville.
Les égouts de Bruxelles et d’autres villes
C’est ainsi que sont nés les égouts de Bruxelles, mais aussi d’autres cités comme Mons, Liège, Anvers, etc. Cette évolution a également donné naissance a de nombreux emplois. Car, oui, les égouts doivent être rigoureusement entretenus pour être opérationnels. C’est pourquoi des travailleurs sont actifs dans le raccordement à l’égout à Mons et toutes les grandes villes de notre pays comme celles que nous venons de citer.
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